Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran de Cavaillon dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane

Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran de Cavaillon

  • 7-57 Rue Diderot
  • 84300 Cavaillon
Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran de Cavaillon
Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran de Cavaillon
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Crédit photo : Jean-Marc Rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Ancienne cathédrale. Classement par liste de 1840 ; Cloître : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran de Cavaillon, située en Vaucluse, est une ancienne cathédrale catholique romaine, classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840 et dédiée à la Vierge Marie et à saint Véran. Elle fut pendant plusieurs siècles le siège épiscopal du diocèse de Cavaillon, aujourd'hui rattaché à l'archidiocèse d'Avignon, et depuis 2009 elle est le siège de l'évêque titulaire de Cavaillon. Dès le XIe siècle le groupe cathédral comprenait deux lieux de culte : l'église majeure dédiée à la Vierge et une seconde église consacrée à saint-Pierre, aujourd'hui disparue à l'exception du mur nord de la nef. L'église majeure fut reconstruite en conservant une partie de l'ancienne façade ouest, opération attribuée à l'évêque Bermond, avec l'essentiel des travaux menés entre 1175 et 1195 et une reprise au début du XIIIe siècle. L'analyse architecturale distingue quatre phases d'édification, de 1175 à 1225 : deux phases pour la nef, une pour la travée du chœur couverte d'une coupole sur trompes et une dernière pour l'abside pentagonale et le clocher desservi par un petit escalier en vis. Le pape Innocent IV consacra l'église en 1251. La cathédrale, encore appelée Sainte-Marie en 1174, adopta à partir de 1228 le double vocable de Beate Marie beatique Verani en lien avec le transfert d'une partie du corps de saint Véran depuis Fontaine-de-Vaucluse. L'autre partie des reliques fut transférée le 3 juillet 1321 par l'évêque Pons de Lagnes, cérémonie dont le procès-verbal porte la signature de Pétrarque et qui est évoquée par ce dernier dans la IIIe Églogue de son Bucolicum carmen. À partir du XIVe siècle furent édifiées les chapelles latérales ; au total neuf chapelles prennent place entre les contreforts de la nef, cinq au nord et quatre au sud pour permettre la communication avec le cloître. Deux quittances de 1496 et 1497 permettent de dater la construction d'un mur destiné à assurer la stabilité d'un campanile municipal élevé pour porter une horloge. Au milieu du XVIe siècle la cathédrale était en mauvais état ; un bref du pape Paul III du 3 mars 1542 autorisa l'évêque Pierre de Ghinucci à réutiliser les matériaux de l'église Saint-Jean-hors-les-Murs pour sa restauration. En septembre 1562 la cathédrale fut mise à sac et incendiée par les troupes protestantes de François de Beaumont, baron des Adrets, et il fallut plusieurs années pour réparer les dégâts. Dès 1584 le chœur reçut un ensemble de trente-sept stalles en noyer. En 1595 l'évêque Jean François Bordini transforma l'ancienne chapelle Saint-Véran en sacristie et fit aménager au-dessus une tribune pour l'orgue; une tribune symétrique fut réalisée en 1626-1627. L'orgue précédemment installé côté nord du chœur fut remplacé par un nouvel instrument construit de mai 1653 à septembre 1654 par Charles Royer, avec un buffet travaillé par Barthélemy Grangier de 1654 à 1655, et un buffet factice symétrique ajouté en 1683 par Esprit Grangier; l'instrument fut reconstruit en 1966 par la Société Gonzalez sous la direction de Georges Danion selon les plans de Maurice Duruflé. L'effondrement du cul-de-four polygonal de l'abside en 1642 ou 1643 détruisit le retable en pierre ; le cul-de-four fut refait, surmonté d'un lanternon et doté d'un retable en menuiserie. Des campagnes de restauration menées de 1852 à 1864 reprirent l'abside, consolidèrent les chapelles et réparèrent les voûtes; la chapelle des âmes du purgatoire fut allongée et reçut une abside, travaux sévèrement critiqués par certains historiens de l'art tels que Jacques Thirion. L'extérieur présente une grande nef unique de cinq travées voûtées en berceau brisé reposant sur des arcs doubleaux et épaulée par de larges contreforts entre lesquels s'insèrent les chapelles latérales. Le chœur est constitué d'une travée à coupole sur trompes et se termine par une abside polygonale à cinq pans; le clocher octogonal, élevé au-dessus de la coupole, est percé d'ouvertures en plein cintre dont l'archivolte repose sur des colonnettes et abrite les abat-sons. Un entablement court le long de la nef ; sur la face nord la frise est partiellement détruite mais conserve des sculptures (deux paires de griffons affrontés, un agneau pascal, Ève et le serpent, un joueur de cor), tandis que la face sud, visible depuis le cloître, affiche une riche frise de rinceaux d'acanthe et des décors sculptés sur les contreforts. Le cloître, établi sur la façade sud, résulte de plusieurs campagnes et se développe sur un plan rectangulaire au niveau du chœur et des deux dernières travées de la nef ; ses galeries couvertes de voûtes en berceau brisé sont renforcées par des doubleaux reposant sur des consoles. La galerie orientale paraît grossièrement refaite probablement après le sac de 1562 et dépourvue de doubleau, la galerie ouest pourrait dater de la fin du XIIe siècle et les galeries nord et sud du début du XIIIe siècle. Des arcades en plein cintre ouvrent sur le préau : six baies au nord, cinq au sud et quatre aux ouest et est, avec des baies à double rouleau retombant sur colonnettes et pilastres, et des piles d'angle formées par des massifs moulurés. Le réaménagement du chœur après 1562 conduisit à un autel et un retable en pierres incrustées de marbre et d'ardoise, détruits lors de l'effondrement de l'abside ; le nouveau retable en menuiserie fut réalisé localement par Barthélémy Grangier et Jacques Perrin, avec une Annonciation centrale peinte par Nicolas Mignard en 1645 et complétée en 1649 par quatre tableaux représentant saint Pierre, saint Paul, saint Véran et saint Louis ; la dorure fut exécutée en 1675. Le buffet d'orgue, de style italien et en bois doré, date de 1640 et le jeu instrumental, protégé au titre des Monuments Historiques en 1964, a été reconstruit en 1966 par Danion-Gonzalez qui installa un positif dans le buffet anciennement factice. La chapelle Saint-Véran, autrefois dédiée à saint Martin et rebâtie par l'évêque Philippe de Cabassolle, fut rénovée lors du transfert des reliques par l'évêque Octave Mancini ; elle présente un retable en bois doré de Barthélemy Grangier (1650) encadrant une toile de Pierre Mignard (1657) représentant saint Véran terrassant le dragon, des statues du saint en pèlerin et en évêque, des décors de Jacques Bernus et l'ancien maître-autel de la cathédrale. La chapelle Notre-Dame de Pitié contient un autel moderne et des petits anges à phylactères, une Pietà de Jean Daret (1658), un Portement de Croix du XVIe siècle et un Christ en bois polychrome de la même époque. La chapelle César-de-Bus, la plus ancienne (édifiée en 1316 par l'évêque Pons II Auger de Laneis), est ornée de boiseries dorées du XVIIe siècle réalisées par Barthélemy et Esprit Grangier ; le retable présente un tableau de Pierre Parrocel (1710) et des statues et tableaux de Louis Parrocel dont La Cène (1668) et Le Triomphe du Saint Sacrement. Les autres chapelles renferment notamment une Noli me tangere de Nicolas Mignard dans la chapelle Sainte-Madeleine, des œuvres et autels d'époques diverses dans les chapelles Saint-Éloi, des fonts construits par Jean-Baptiste II Péru avec une toile de Joseph Péru dans la chapelle des fonts baptismaux, et des autels et tableaux signés ou attribués à des artistes tels que Nicolas Mignard, Jean Daret, Croizier et Guillemin. La sacristie fut installée en 1595 dans une ancienne chapelle transformée sur ordre de l'évêque Jean François Bordini ; elle n'est pas ouverte à la visite.

Liens externes